Tour de l'océan atlantique: juin 2010 - juillet 2011

jeudi 19 août 2010

Camarinas - Muxia

Nous voulions partir et passer le cap Finisterre, mais le vent et les vagues restent contraires. Pas très téméraires, nous décidons de nous arrêter à Muxia juste de l’autre coté de la Ria à une demi-heure de navigation. Notre guide nautique remis à jours en 2005 nous indique une marina en construction. Nous pensons qu’en 5 ans ils ont eu le temps de la terminer et pénétrons dans le chenal. Surprise… La marina est effectivement terminée, les pontons sont flambant neuf, tout est prêt, mais il n’y a aucun bateau seuls des centaines de goélands squattent les pontons et ne manquent pas de les recouvrir de leur fiente. Elle nous donne l’impression d’une ville fantôme. A peine installés, un garde cours vers nous et nous ordonne de quitter le ponton immédiatement. Nous n’avons aucune envie de retourner à Camarinas et voulons encore moins sortir en mer pour affronter les vents contraires. Après 5 minutes de discussion, il nous laissera y séjourner en nous donnant un numéro de fax auquel nous devons faxer les papiers du bateau et donner le nombre de nuitées.
Muxia s’est révélé être une ville très pittoresque, construite sur une presqu’île, pleine de petites maisons de pêcheurs, munie d’une plage de sable, d’une petite église en bords de mer assaillie par la houle atlantique et très important d’une pleine de jeux.



Laxe - Camarinas

Première journée de près (face au vent) dans 20 nœuds de vent allure totalement inconfortable, bateau penché, vagues qui balayent le pont, pluie, brouillard, impression de ne pas avancer… On espère que ce sera la dernière journée de près de notre périple. Nous arrivons à Camarinas vers 17h, mouillons à l’abri de la jetée et en profitions pour faire de petites courses et chercher un pleine de jeux que nous ne trouverons jamais. La météo annonce théoriquement du vent portant pour toute la semaine, mais dans les faits, il reste bel et bien face à nous et relativement soutenu. Nous décidons de rester une nuit supplémentaire que nous passerons au ponton dans la marina et en profitons pour faire le plein d’eau.

mercredi 18 août 2010

Laxe: Premier mouillage et victoire Espagnole

Nous n’avons jamais passé une nuit au mouillage avec notre bateau, nous avions vaguement testé le guindeau et l’ancre une fois pour une sieste un jour de pétole devant Nieupoort. C’est avec un peu d’appréhension et beaucoup de prudence que nous mouillons notre ancre devant Laxe. Il y a un brise lames qui protège de la houle du large, mais trois bateaux y sont déjà à l’abris, nous n’osons pas nous y incruster et passerons un très mauvaise nuit secoués comme des pruniers dans la peur que notre mouillage ne dérape. Il ne dérapera pas… Le lendemain, le vent étant toujours contraire, nous décidons de rester à Laxe mais nous changeons d’emplacement et sommes bien abrités du brise lame cette fois ci. Fiesta en Espagne ce soir, c’est la finale, l’Espagne affronte la Hollande. Nous regardons le match en terrasse d’un resto. Claire a séduit un autre papa Espagnol qui était sur la table à coté. Après avoir insisté plusieurs fois, elle a réussit à voir la fin du match sur ses genoux en lui faisant de gros gâtés. Victoire Espagnole pétards, feux d’artifices, chants, danses, c’est l’euphorie à Laxe… Malgré la fiesta, la nuit fut paisible.
La ville est totalement inintéressante et nous partons le lendemain, malgré le vent contraire.

La Corogne: Adaptation a la vie Espagnole

Gros bouleversement dans notre organisation; nous avons passé les filles à l’heure Espagnole. Avant notre arrivée en Espagne, elles se réveillaient vers 7h le matin et allaient dormir vers 20h. Un soir, en allant faire une course de dernière minute vers 20h30, on s’est rendu compte que les pleine de jeux étaient bourrées d’enfants (en pleine forme) et de parents qui avaient juste quitté le boulot. Nous avons donc décidé de tester cet horaire. Les filles s’y sont adaptées très rapidement, vont maintenant au lit vers 22h et se réveillent vers 9h. Ce qui nous permet de profiter des soirées, l’aller boire un verre ou de se faire un petit resto.
Nous découvrons la gastronomie espagnole et ses tapas. Nous adorons. La Galice propose toute une série de tapas à base de poulpe, de coquillages, de moules, de calamars qui sont tous aussi bons les uns que les autres. Nous nous régalons.
Nous préparons aussi le Zodiac que nous sortons du coffre arrière en vue de nos prochains mouillages dans les rias de Galice. Premier test : nous nous rendons dans la marina voisine pour y déguster un bon Burger King et profiter de la pleine de jeux à 100 mètres de la marina. Opération réussie, le moteur fonctionne à merveille, démarre au quart de tour.
Les filles profitent aussi des plages espagnoles et vont nager dans de l’eau que nous trouvons trop caillante pour nous y baigner (16° c’est un peu décevant pour l’Espagne…). Nous avons développé une nouvelle technique pour les laver; un seau, de l'eau et des jouets. Nous avons des petites bâches à eau solaires qui réchauffent l'eau que nous leur mettons dans leur seau. Les seaux sont pile poile à leurs mensurations, une fois les filles dedans, nous n'y rajoutons que très peux d'eau. Impeccable pour économiser de l'eau et les occuper pendant des heures lors des traversées.
La vieille ville est sympathique, nous commençons à la maitriser après 5 jours. Elle se prépare à la finale...





lundi 16 août 2010

Traversée du Golf de Gascogne: Camaret - La Corogne

Le départ vers l’Espagne était un peu stressant, surtout avec une houle désordonnée et assez soutenue jusqu’à ce qu’on s’éloigne de la pointe bretonne. Marine a bien sur été malade mais les autres ont (été) maitrisés ! Sous moteur et GV au début, nous avons mis le génois et éteint le moteur en soirée. Un autre voilier faisant route vers l’Espagne s’est rapproché de nous au moment de l’apéro, ce qui nous a bien occupés ! La première nuit très calme sous un beau ciel étoilé est veillée par Quentin dehors dans son sac de couchage. Le lendemain, nous avons aperçu 2 secondes des dauphins car Hélène à crié tellement fort qu’ils ont eu peur !!! Les filles sont de plus en plus à l’aise et nous laissent enfin quelques moments de répit. Nous faisons des séances de chant à l’avant du bateau en attente de poissons, elles jouent à la poupée et au légos. Elles portent leurs harnais et commencent à s’y habituer, sauf Claire qui fait des nœuds en tournant autour des haubans comme un chien autour d’un poteau.
La deuxième nuit fut aussi calme que la première, Hélène a veillé 4 heures en dormant sur la fin dans le carré avec un réveil programmé toutes les 20 min dans sa main. Quentin a terminé et au petit matin, quand les filles se sont réveillées, un troupeau de dauphins est venu jouer avec nous pendant plus ou moins 20 min. Nous étions tous aux anges. Vers 16h, nous apercevons la côte espagnole. A notre arrivée à proximité de la côte, le vent monte à 30 nœuds avec de la pluie, du brouillard et la mer se déchaine. Ce qui met un terme a un apéro prometteur et fait cramer nos pizzas. Les filles sont excitées comme des puces et refusent de dormir. Les conditions à l’extérieur étant trop humides et mouvementées nous les laissons à l’intérieur en craignant le pire pour leur estomac. Une prise de ris et deux empannages plus loin, nous trouvons le temps d’aller jeter un coup d’œil à l’intérieur. Elles ont tout simplement vidé toutes les armoires de leurs cabines et jouent sur un tas de vêtements, langes, livres, boites de laits en poudre, légos, poupées… Bizarrement, la vue de tout ce foutoir et de nos filles en pleine forme jouant dessus, nous met le sourire aux lèvres; dès cet instant nous savons que notre année pourra se dérouler autour de l’atlantique comme nous l’avions prévue, que les filles supporteront les navigations mouvementées et que nous n'aurons pas à changer notre programme. Nous jubilons, nous sommes euphoriques…
Nous sommes arrivés à La Corogne vers 3h45 le 06 juillet.








vendredi 6 août 2010

Guernesey - Perros-Guirec - L’Aber-Wrach

Pas de vent donc moteur de Gernezey à Perros-Guirec ou nous arrivons juste avant que les portes du port se ferment.

Nuit de cauchemar : le bateau a été envahi par d’énormes araignées venues pour manger Marine. Elle a été tellement traumatisée que le frottement de la couette sur sa peau, l’effleurement d’une main la faisait hurler. Elle a terminé sa nuit blottie sur Hélène. Si elle avait pu se blottir sur le bout du nez d'Hélène, elle l’aurait fait. Mauvaise nuit pour nous,entre ses hurlements, ses ronflements, et ses grincements de dents...
Nous avions prévus de partir le samedi matin vers l’Aber-Wrach, panne de réveil, quand nous nous présentons devant la porte du port, elle est en train de se fermer. Retour à notre emplacement. Courses le matin et grande promenade se terminant à la plage l’après midi.

Dimanche 27 : Perros-Guirec -L’Aber-Wrach
Sortis à temps… Un brouillard dense se lève dès notre sortie du port nous bénissons notre petit GPS avec lecteur de cartes qui nous permet de nous faufiller entre les rochers sans les voir tout en entendant les vagues déferler. Pas de vent, donc moteur.