Tour de l'océan atlantique: juin 2010 - juillet 2011

vendredi 1 avril 2011

Mindello: L'arrivée

Ca y est, nous sommes en Afrique, le choc de culture est brutal la chaleur est oppressante. Arrivée à 14 heures précises, heure de réouverture des administrations, ouf ! Papier de la marina, de la douane et des affaires maritimes et nous sommes libres de circuler. Les postes de douane regorgent de gens, qui trainent à l’ombre du couloir extérieur et nous regardent passer d’un regard pas très amical. Nous apprendrons par la suite que ce sont des dockers attendant l’arrivée d’un bateau et d’une embauche potentielle. Des centaines de personnes attendent pour une petite dizaine de places journalières. Les élus sont peux nombreux les déçus pullulent. Ces gens n’ont rien et savent à peine nourrir leur famille. Nous nous promenons devant eux dans l’impossibilité de cacher notre richesse tout en essayant de dissimuler notre malaise en jetant des sourires crispés. Nous nous sentons mal à l’aise à la limite de la paranoïa et ne savons pas trop comment aborder ces gens. Une personne finit par nous aborder à la sortie du distributeur. Il ne veut pas d’argent mais nous demande de lui acheter un pot de lait en poudre pour sa fille de 3 ans. Il nous conduit jusqu’au supermarché le plus proche. C’est stressé que nous le suivons, ne pouvant nous empêcher de penser à une embuscade. Lorsqu’il veut nous faire passer dans une ruelle déserte, avec des carcasses de voitures dépouillées, nous nous empressons de lui poser des questions sur un bâtiment à l’extrême opposé de la direction qu’il voulait prendre et demandons à aller le voir. Ouf on a évité la ruelle déserte… Nous arrivons au magasin achetons la plus grosse boite de lait en poudre. Notre homme nous remercie et rentre chez lui. Il n’a probablement pas de fille de trois ans ni besoin de lait en poudre, mais à aucun moment nous ne trouverons la force de lui dire non. Depuis ce jour, nous donnerons systématiquement au premier mendiant que nous rencontrerons dans chaque nouveaux pays. Par facilité et pour nous donner un peu le temps de nous habituer. De retour au bateau, il fait trop chaud et les filles sont crevées. Nous re-sortons vers 5-6 heures quand il fait enfin assez agréable. En sortant de notre douche à la marina, nous discutons avec d’autres marins dont un bateau Suisse (Stellina) qui vient de passer plusieurs années au Sénégal en Casamance. Durant la traversée nous nous étions décidés à ne pas aller au Sénégal car la malaria et la dengue y sont présentes. Après cinq minutes de discussions avec cet équipage Suisse qui nous vante les mérites de la Casamance, nous revenons sur notre décision et réinscrivons le Sénégal sur la liste de nos escales. Le soir nous nous écroulons de fatigue… Première nuit complète après une semaine de nuits irrégulières. 12/10/2010 Petit déjeuner en famille, ça faisait longtemps et visite de la ville avant que le soleil ne nous assomme. Nous découvrons la vieille ville coloniale et ses maisons colorées, le marché aux poissons où nous comptons passer y acheter notre déjeuner (thon rouge), le petit marché aux légumes, la places avec des marchés de bricolages et artisanat sénégalais et enfin le grand marché aux légumes. Les rues sont remplies de petits commerces en tout genre. Nous sommes frappés par la propreté de la ville, des marchés et par le bon état du parque automobile. Rien par terre, pas une bête (cafards), youpie, et pas d’odeur intenable. Il ya des gens qui assurent la sécurité un peu partout. La vie y semble assez sûre. Rien à voir avec le quartier des administrations douanières et du port de commerce. En début de soirée, nous retournons en ville. Les filles en vélo plastique font fureur. Surtout Claire qui commence à foncer. Les habitants sont très souriant et pas trop collants. Les filles (surtout Marine) regardent toutes ces nouveautés avec beaucoup d’attention : les gens qui trainent par terre, les femmes et leurs bagages sur leur tête, les bébés sur le dos, etc… Le thon se transforme en super steak, puis en thon à la Tahitienne et enfin en cake thon-olive-poivron. Après deux jours à quai pour prendre nos marques, nettoyer le bateau, faire le plein d’eau et toutes les lessives pendant une demi-journée, nous partons nous mettre à l’ancre comme 85 % des bateaux ici. Le mouillage est très calme, tient bien et un agréable vent nous aide à supporter la chaleur. La vue sur la ville, les montagnes, la baie et l’île de Sao Antao en face est superbe. Découverte de la plage de Mindelo, eau turquoise et pleins de poissons autour de nous pendant que nous nagions. Les filles vont jouer dans les vagues, elles se sentent de plus en plus à l’aise. Un « Quatre heure » mémorable : Claire veut un biscuit mais a les mains pleines de sable. Elle fonce vers la mer pour se nettoyer les mains et reviens vers nous. Elle prend son biscuit, s’assoit en mettant une main (mouillée) dans le sable (qui y colle), puis essaye de nettoyer sa main sale avec sa main propre... Résultat, les deux mains sont sales et il lui est impossible de manger son biscuit. Retour vers l’eau et vers nous et cela une dizaine de fois, vidéo à l’appui. Le soir, nous accueillons l’équipage de Stellina (bateau Suisse) pour l’apéritif. Ils sont partis depuis 13 ans avec leurs deux filles et ont fait un voyage assez étonnant. Leur expérience de 2 ans en Casamance va nous être utile pour préparer le voyage sur le Sénégal et nous motive à aller dans ce fleuve où nous ne voulions plus aller. Nous avions donné rendez-vous aux suisses pour l’apéro vers sept heures. A sept heurs, nous sommes donc prêts à les recevoir, chips, toasts, olives et boissons fraiches. Sept heure quart personne. Huit heure moins le quart, toujours personne… Nous commençons à faire des blagues sur la ponctualité des Suisses… Huit heures pile, ils sont là… Un peux gênés, nous leurs demandons si c’est nous qui avons un problème ou si c’est eux. Et une fois de plus, c’est nous qui nous sommes plantés d’une heure. Et c’est trois jours après que nous nous en rendons compte…






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