Tour de l'océan atlantique: juin 2010 - juillet 2011

mercredi 16 février 2011

Madère (2/2)

Le lendemain revisite de Funchal ; nous montons au somment jusqu’aux jardins botaniques en télécabine et redescendons dans des traineaux en bois poussés par deux personnes. Le but de nos deux pilotes est de nous donner un maximum de sensations, voir nous foutre la trouille. Sensations assurées ; le traineau déboule à toute allure dans des rues étroites et presque à pic. Dans les tournants, le traineau en travers de la route, frôle les façades des habitations bordant la route. Dans les lignes droites nos pilotes poussent comme des fous pour nous donner un maximum de vitesse, le tout en s’engueulant en portugais pour une cause qui n’a rien a voir avec nous ni notre trajet. Nous avons pensés un moment qu’ils allaient en venir aux mains… Ils resteront heureusement professionnels jusqu’au bout.
La marina de Funchal étant étouffante (pas un souffle d’air cette fois-ci) et bruyante (Patrick a dénombré 7 boites de nuits et restaurants l’une prenant le relais de l’autre pour nous assurer une nuit musicale jusqu'à 4 heures du matin) nous décidons de la quitter et d’aller à Calheta, à l’ouest de l’ile. Nous en profitons pour manger au mouillage sous les falaises du Cabo Girao les plus hautes falaises d’Europe. Elles sont impressionnantes (plus de 500 mètres de haut). Au retour nous abandonnons Hélène à 50 mètres de la plage de Câmara de Lobos qu’elle rejoindra à la nage pour aller en bus chercher notre voiture de location à Funchal.
Petit tour en voiture au nord ouest de l’île, les paysages sont époustouflants ; les falaises de plusieurs centaines de mètres de haut, couvertes d’une végétation tropicale et de fleurs riches en couleurs tombent dans la mer avec par-ci par-là des chutes d’eau.
Nous en profitons pour faire une petite levada. Cette dernière est classée bleue dans le livre. Le muret en béton de 20 cm de large de notre levada précédente s’est transformé en sentier de 70 cm de large, le vide fait place à une pente raide mais pleine de végétations. De temps à autre, la levada longe une falaise mais ces tronçons de vide sont bordés d’une barrière. Point d’orgue de la levada, après avoir franchis un tunnel boueux de plusieurs centaines de mètres de long, un gouffre et une chute d’eau.
Le séjour de Patrick se termine et nous nous préparons à aller passer quelques jours dans la maison de Timmy à Funchal. C’est avec un peu d’appréhension que nous nous rendons chez Timmy que nous ne connaissons pas spécialement. Nous avons peur d’y perdre notre liberté et de le déranger avec nos filles bruyantes et pas toujours très délicates. Aussi nous avons bien spécifiés que nous ne resterions pas longtemps. En arrivant dans la maison, les filles tombent en admiration devant une étagère pleine de coquillages récoltés dans le monde entier et commencent à jouer avec. Timmy nous met tout de suite à l’aise : « tout ce qu’il y a dans la maison peut être cassé, laissez jouer les enfants avec tout ce qu’ils veulent ». Nous interdisons quand même aux filles de toucher aux coquillages. La maison de Timmy est dans les hauteurs de Funchal, avec une vue magnifique sur la baie et le port. Timmy se coupe en quatre pour nous mettre à l’aise, nous faire découvrir son île, son folklore, il nous cuisine des petits plats locaux, nous emmène dans des restaurants pleins de charme, nous fait gouter toute une série de fruits tropicaux et nous tuyaute sur les petits coins sympa à visiter. Timmy est plein d’attentions pour chacun d’entre nous, les filles sont gâtées, il leur raconte des histoires et passe du temps à jouer avec elles. Quand il rentre à la maison elles courent vers lui et lui sautent dans les bras. Quel bonheur de dormir dans un lit à plat, de prendre un douche chaude, de courir sur la pelouse, de patauger dans la piscine, de cuisiner dans une vraie cuisine, de profiter de la vue, de discuter et jouer avec Timmy. Nous profitons à pleins poumons de cette bouffée de générosité qui nous est donnée. C’est à contre cœur que nous quittons Madère et Timmy, pour Lanzarotte ou nous avons un avion à prendre. Nous serons finalement restés une semaine entière, au lieu des deux ou trois jours prévus… Nous avons gagnés un ami et les filles un grand père en plus. Merci Timmy.


































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